Visite du Ministre aux concours Luxskills organisés au CNFPC

À l’occasion des championnats nationaux des métiers LuxSkills, Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse, s’est rendu le mardi 19 mars au site Sommet du CNFPC d’Esch-sur-Alzette, où des jeunes talents de 16 à 24 ans s’affrontent trois jours durant dans neuf professions différentes.

Le ministre a pu également visiter les ateliers découverte et d’initiation destinés aux écoliers et lycéens proposés par nos formateurs professionnels dans 15 métiers artisanaux.

Monsieur le Ministre, quelles impressions retirez-vous de cette visite ?

Claude Meisch : J’en retire une double impression. D’une part, j’ai rencontré des jeunes vraiment motivés, qui participent activement au concours, avec l’espoir de réussir. Ils veulent démontrer, que dans la formation professionnelle et dans leur métier plus spécifiquement, on peut atteindre l'excellence. C’est aussi l'idée des concours LuxSkills d’offrir aux jeunes cette chance d’exceller, et de se mesurer avec les meilleurs apprentis nationaux, européens et mondiaux.

L’événement est d’autre part une véritable occasion de sensibiliser les jeunes qui n’ont pas encore arrêté leur choix professionnel. Ou qui ne sont pas encore décidés s'ils veulent déjà apprendre un métier ou bien poursuivre leurs études dans une filière académique.

À travers cet événement, ils peuvent découvrir les métiers, s’informer et échanger avec des expert. Ces ateliers leur fournissent une impression concrète sur les différents métiers. C’est donc une belle opportunité de découvrir ces métiers dans leur réalité professionnelle, de les appréhender avec ses cinq sens. Ils peuvent voir, entendre, sentir, toucher ces professions de menuisier, de charpentier, de couvreur ou encore de mécanicien…

C’est donc important de les montrer aux jeunes, car ce qu’on ne connaît pas on ne le choisit pas.

Par ailleurs, je reste persuadé que de nombreux jeunes ont du talent ; qu’ils ont vraiment la capacité de devenir artisans, et de poursuivre une formation professionnelle dans différents domaines… Mais bien souvent, ils ne le savent pas encore.

J’ai donc beaucoup apprécié ces concours et ces workshops qui permettent aux jeunes de tester, d’expérimenter et de se découvrir une nouvelle passion professionnelle.

 

Face aux nombreuses innovations technologiques, comment ces métiers évolueront-ils selon vous ?

Claude Meisch : Aujourd'hui, il est beaucoup question d'intelligence artificielle et de digitalisation. Mais n’oublions pas que nous aurons toujours besoin d'artisans.

Par exemple, nous avons rencontré ici des couvreurs… L'intelligence artificielle ne couvrira pas nos toits. Dans l’industrie, dans l’alimentation, au sein des PME, les artisans seront toujours nécessaires et toujours présents.

Je pense donc que les bouleversements numériques que nous verrons dans les 10 ou 20 prochaines années toucheront plutôt les métiers administratifs, que les métiers manuels, qui sauront s’adapter.

Car travailler avec ses mains signifie être créatif ; et nécessite de combiner ses compétences manuelles et sa propre imagination.

Dans ce contexte, quel rôle le CNFPC peut-il jouer ?

Claude Meisch : Je pense que le Centre national de formation professionnelle continue restera un acteur nécessaire ; ceci, pour accompagner les entreprises et leurs salariés dans des métiers en constantes évolutions techniques et numériques.

Le CNFPC a aussi une autre vocation : celle de motiver les jeunes qui, pour toutes sortes de raisons, n’ont pas tout réussi durant leur formation initiale, qui n’ont pas obtenu de diplôme, ou qui ont connu un décrochage scolaire.

Le CNFPC leur donne ainsi la possibilité de refaire une formation, et de s’adapter aux besoins du marché du travail et de trouver un emploi, et finalement, de mieux s’intégrer dans la société.